Aladin - mars 2005

Artprice se lance dans
les petites annonces

Artprice, avec ses ouvrages et son site Internet, est surtout connu pour ses recueils de cotes, ses analyses financières du marché de l'art, ses biographies d'artistes (voir aussi page 39).
Pourtant l'entreprise se lance dans les petites annonces d'objets d'art et d'antiquités. Pas n'importe comment…

« Il ne s'agit pas d'enchères », avertit Thierry Ehrmann, le patron d'Artprice, car « nous ne voulons pas en faire : nous n'avons pas le statut de commissaire-priseur, mais d'agence de presse ». Il s'agit donc de petites annonces classiques.
Une autre différence réside dans le type et la valeur des objets proposés à la vente : ils relèvent des antiquités et des beaux-arts et leurs prix sont souvent de quelques milliers d'euros. Une particularité demeure essentielle par rapport aux sites d'annonces d'objets de collection fonctionnant, eux avec des prix beaucoup moins élevés ! Dans le cas d'Artprice, il apparaît donc indispensable que la relation acheteur-vendeur repose sur la confiance et l'encadrement d'une entreprise connue.
« Nous avons lancé un service d'annonces de beaux-arts qui s'appuie avant tout sur nos 900 000 abonnés à travers le monde », explique thierry Ehrmann. « Pour l'instant, ces annonces émanent surtout de professionnels, à hauteur de deux tiers. Cette proportion est d'ailleurs semblable à celle de nos abonnés. ». La dimension se veut d'emblée internationale en reposant sur le recueil des données et la clientèle existante. D'ailleurs « nous intégrons les résultats de mille trois cents maisons de ventes chinoises, car le marché des enchères en Chine s'est ouvert le 14 décembre 2004 », nous confie M. Ehrmann.

Des annonces trente jours en ligne

D'un point de vue pratique, les annonces apparaissent durant trente jours sur le site www.artprice.com, ainsi que sur neuf cent autres sites appartenant au groupe. Acheteurs et vendeurs peuvent estimer l'œuvre proposée en recourant aux banques de données de la société : vingt et un million d'indices et résultats d'enchères à travers le monde, et plus de trois cent mille notices et signatures d'auteurs…

Côté finance, relevons que si le dépôt d'une petite annonce est payant, Artprice ne prend aucune commission et l'insertion de trois photographies est également gratuite, de même que la consultation. Cette consultation a débuté le 9 février. L'avenir dira si l'audace sera couronnée de succès. Thierry Ehrmann est loin d'être un débutant. Seule une structure pré-existante pouvait fournir le capital de confiance et d'informations nécessaires à ce type de marché.

Daniel Cagnolati - copyright ©2005 Aladin - Le magazine des chineurs

Page 39
ARTPRICE, LA BIBLE DES BEAUX-ARTS

Le plus riche mais aussi le plus lourd, est le recueil Artprice du groupe Serveur, spécialiste des basses de données. Sans photographie et épais comme deux annuaires du téléphone, il reprend des milliers de cotes du monde entier, classées par artiste. S'il fait autorité dans plusieurs domaines des beaux-arts, comme la peinture, la sculpture, la gravure ou le dessin, ainsi que dans la photographie ancienne, il n'aborde pas le mobilier et les Arts décoratifs.
Le même groupe édite également une Encyclopédie des signatures, symboles et monogrammes d'artistes, ainsi qu'un Argus du livre de collection, pour bibliophiles.
Artprice c'est aussi et peut-être avant tout, un énorme site Internet, en partie payant, selon la quantité d'informations demandées. Il fournit toute une série d'analyses sur le marché de l'art, à la manière des analystes financiers. Le système s'appuie sur la collecte des résultats de trois mille deux cents maisons de ventes aux enchères réparties dans le monde, qui réalisent dix mille ventes par an et du groupe Serveur.

Liens associés :
artprice.com
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